mardi 26 février 2013

L'Alzheimer et l'alimentation.

PETITE DÉFINITION:

La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. C'est la forme la plus fréquente de démence chez l'homme.

LES FACTEURS DE RISQUE: 

- L’hypertension systolique;
- L’hypercholestérolémie;
- Un diabète mal contrôlé par la médication;
- Le tabac.
- Des traumatismes graves à la tête avec perte de conscience (survenant, par exemple, chez les boxeurs);
- L'alcool.
- L’obésité;
- Des antécédents personnels de dépression.

UNE ALIMENTATION SAINE EST RECOMMANDÉE:

1. Aliments riches en folate:
Les médecins savent depuis longtemps que la carence en folate entraîne des difficultés à effectuer certaines tâches cognitives. Or, selon les résultats d’études récentes, même une légère carence produit le même effet, car le folate – ainsi que les vitamines B6 et B12 – contribue à réguler le taux d’homocystéine, acide aminé qui exerce des effets négatifs sur le cerveau et peut augmenter considérablement le risque de maladie d’Alzheimer. Heureusement, le folate de source alimentaire (épinards, céréales enrichies) peut retarder le déclin des facultés cognitives.

Ordonnance: l’apport quotidien recommandé est de 400 µg. À titre d’exemple, une demi-tasse d’épinards surgelés cuits en fournit 100 µg, la même quantité de haricots Great Northern, 90 µg, et une tasse de jus d’orange, 69 µg.

2. Poissons gras, noix et huile d’olive:
 
Selon les résultats d’études récentes, ces aliments contribueraient à diminuer le risque de maladie d’Alzheimer. Une seule portion de saumon, hareng ou thon blanc par semaine suffirait à retarder de 10% le déclin des facultés cognitives. L’efficacité du poisson serait due à sa teneur en oméga-3, particulièrement en DHA, ce qui n’a rien d’étonnant puisque ce dernier joue un rôle essentiel dans le développement normal du cerveau. En outre, tous les omégas-3, comme ceux qu’on trouve dans la noix commune, la graine de lin et l’huile d’olive, combattent l’inflammation, réputée favoriser la formation de substance amyloïde.

Ordonnance: au moins une portion de poisson gras par semaine ainsi que plusieurs cuillerées à soupe de noix, d’huile d’olive ou de graines de lin.
 
3. Aliments riches en vitamines C et E:

Le cerveau est un organe particulièrement dynamique: c’est le siège d’une multitude de processus cellulaires, chimiques et électriques destinés à réguler les diverses fonctions de l’organisme. Cependant, ces processus entraînent la production de radicaux libres, molécules instables qui peuvent endommager les cellules, contribuer à la formation de substance amyloïde et accélérer le déclin mental.

Or, les aliments riches en antioxydants neutralisent les radicaux libres. Les résultats d’études de grande envergure indiquent que la consommation d’aliments riches en vitamines C et E comme le brocoli, la fraise et l’amande, peut diminuer le risque de maladie d’Alzheimer.

Ordonnance: Vitamine E : 25 UI par jour sous forme alimentaire. Une tasse d’épinards surgelés et cuits en fournit 10 UI, 30 g d’amandes, 11 UI, une tasse de sauce tomate 8 UI. Vitamine C : au moins 130 mg par jour. Une tasse de papaye en fournit 87 mg, une tasse de brocoli cuit, 100 mg, une tasse de jus d’orange frais, 124 mg, une tasse de poivron rouge haché, 312 mg, deux kiwis, 150 mg.
 
4. Aliments ou boissons riches en flavonoïdes:

Pour se défendre contre le rayonnement solaire et les herbivores affamés, les plantes élaborent des polyphénols ; les flavonoïdes, qui sont également des antioxydants, comptent parmi les polyphénols les plus efficaces. La pomme, le bleuet, la canneberge et le pamplemousse regorgent de flavonoïdes, de même que l’asperge, le chou de Bruxelles, le chou, l’ail, le chou frisé, le chou-rave, le haricot rognon ou de Lima, l’oignon, le pois et l’épinard. Des chercheurs ont observé que les sujets qui buvaient du jus de fruits ou de légumes trois fois par semaine voyaient diminuer leur risque de maladie d’Alzheimer.

Ordonnance: au moins 15 mg de flavonoïdes par jour. À titre d’exemple, ¼ de tasse de bleuets en fournit 39 mg, une pomme moyenne avec la peau, 13 mg, une tasse de jus de pamplemousse, 60 mg.

Truc utile: Le matin, prenez du thé. Durant la journée, prenez des jus naturels et pas des boissons gazeuses.

ACTIVITÉS PHYSIQUES:

Le bénéfice d’une activité physique régulière pour la prévention des démences et du déclin cognitif a été montré par plusieurs études épidémiologiques et des essais cliniques récents. L’un d’eux a montré qu’un programme d’entraînement physique modéré, à domicile (3 séances de 50 minutes par semaine, ou 20 minutes de marche par jour, pendant 24 semaines), permettait d’améliorer les performances cognitives de personnes souffrant de troubles de la mémoire16. Par ailleurs, les adultes pratiquant une activité physique de façon régulière semblent moins fréquemment atteints par la maladie d’Alzheimer18.
 
ENTRAINEMENT MENTAL:

Plusieurs études prospectives récentes ont montré que les personnes s’adonnant régulièrement à des activités mentales stimulantes (lecture, apprentissage, jeux de mémoire, etc.), quel que soit leur âge, sont moins susceptibles de souffrir de démence18. Citons, par exemple, le cas de la fameuse Nun Study, une étude épidémiologique portant sur le vieillissement et la maladie d’Alzheimer15. Cette étude est menée depuis 1986 auprès de 678 religieuses de l’ordre des School Sisters of Notre Dame, une communauté où l’âge moyen est de 85 ans et où plusieurs soeurs ont plus de 90 ans. Chez ces religieuses, qui mènent une vie saine, ont une bonne alimentation et peu de stress, le taux de la maladie d’Alzheimer est nettement plus bas que celui de la population en général. Fait significatif, beaucoup d’entre elles sont très instruites et mènent des activités intellectuelles fort exigeantes pour leur âge.